Sophie Leclair avait une idée, une vision d’affaires et une solide dose d’audace pour se lancer. L’entrepreneure de Saint-Lambert a créé Chez Nous Chez Vous, une boutique de design et de décoration d’inspiration scandinave. Elle carbure à la passion et aux coups de cœur. Chaque accessoire de décoration qui entre dans sa boutique de l’avenue Victoria a été soigneusement choisi. « Il faut que je tripe sur les articles que je propose. Si un objet est juste passable, ça n’entre pas ici », tranche Sophie Leclair. Diplômée de l’UQAM en design de l’environnement, la jeune femme a œuvré dans ce domaine quelques années pour ensuite travailler en impression graphique. Après avoir donné naissance à ses deux enfants, elle ne se voyait pas poursuivre dans cette voir; elle se cherche donc un nouveau défi. « J’étais devant une page blanche, confie-t-elle. Je voulais bâtir quelque chose selon ma vision, avec mon guts. Je voulais aussi, être mon propre patron. Je suivais sur Instagram des boutiques situées en Californie. Je voulais créer ici exactement ce que j’aime. » Comme si c’était chez vous Sophie Leclair confie l’identité visuelle de l’entreprise et la création de son site web à Todd Reichson, un graphiste de talent qui est également son conjoint. Elle veut offrir à sa clientèle un lieu unique, amical et chaleureux. Défi relevé. L’espace qu’elle créé sur la Rive-Sud de Montréal est non seulement coquet, mais lumineux et inspirant. Chez Nous Chez Vous porte bien son nom. Lorsqu’on y entre, on veut s’y installer, lire un livre et prendre le thé, comme si c’était…chez nous ! L’image de marque de l’entreprise est le fruit d’une réflexion qui se veut toute simple et d’une approche impossible à recréer dans les magasins à grande surface. « Les gens qui entrent ici ont l’impression d’être dans une maison. L’idée c’est que tu viens chez nous et que tu rapportes un objet chez vous », résume-t-elle. Sophie Leclair a choisi d’avoir pignon sur rue à Saint-Lambert pour le charme de la ville qu’elle habite depuis sept ans. Elle a d’abord voulu louer un local commercial, mais a finalement décidé d’acheter une bâtisse construite en 1893…un autre un coup de cœur. « Nous sommes tombés en amour avec les lieux et le propriétaire Monsieur Ménard. Nous avons rénové mais en conservant le cachet, avec les planchers d’origine et le foyer. » Et comme dans une vraie maison, la boutique donne sur une véritable terrasse arrière qui doit cet été accueillir un marché éphémère de fleurs cultivées sur une ferme. Un projet comme Sophie Leclair les aime et qui garde le lieu bien vivant. « C’est ma deuxième maison ici et aussi une entreprise familiale. Mes enfants sont souvent ici avec moi. Ma fille de 7 ans prend même des photos pour que je les publie sur mon compte Instagram », confie-t-elle en riant. L’art du beau L’expérience de Sophie Leclair en design de l’environnement exerce inévitablement une influence sur les choix qu’elle fait pour sa boutique. « Je ne suis jamais trop loin du design, j’ai toujours le nez là-dedans. Je comprends le processus de création d’un artiste, toute la recherche de matériaux, les prototypes et le travail derrière l’objet. Et j’aime mettre ça en valeur. » L’entrepreneure demeure à l’affût des tendances et de la demande sans toutefois suivre aveuglément les modes. Chaque jour, elle consacre beaucoup de temps à la recherche d’objets exclusifs. Elle aime dénicher les créations d’artistes d’ici et d’ailleurs qui produisent des choses qui la touchent et qui rejoignent ses valeurs. Pour Sophie Leclair, cet aspect de son travail est important. « J’aime encourager le jeune artiste aux études qui suit sa passion et qui crée quelque chose de beau. Ça me fait plaisir de le promouvoir et de donner un coup de main », explique-t-elle. Dans sa boutique d’accessoires aux lignes épurées, on retrouve notamment certains articles fabriqués par des handicapés visuels. Une partie des ventes de ces objets sont versées à des organismes qui défendent des causes qui lui tiennent à cœur. Achat local
À ses débuts en juin 2017, la boutique était presque vide, se souvint en souriant Sophie Leclair. Après trois ans de travail acharné et de présence sur les réseaux sociaux, l’entrepreneure reconnaît humblement que son commerce est de plus en plus reconnu, notamment pour ses articles que l’on ne trouve pas ailleurs. Aujourd’hui, la charmante boutique est devenue un incontournable dans son marché. « Mes clients sont contents de ne pas être obligés d’aller à Montréal pour trouver ce qu’ils cherchent. Même que maintenant, je vois des gens de Montréal qui se déplacent pour venir ici », lance-t-elle fièrement. Chez Nous Chez Vous a bien sûr sa boutique en ligne, une condition essentielle dans le monde compétitif du commerce de détail. Ce qui n’empêche pas Sophie Leclair de préférer, et de loin, voir entrer les gens dans sa boutique pour acheter ce dont ils ont besoin. « Ce qui me fait vraiment plaisir, c’est de voir des clients fidèles. L’autre jour une fillette de sept ans est venue ici, elle voulait un cadeau emballé dans un sac Chez Nous Chez Vous. J’étais tellement contente. » Chez Nous Chez Vous 579 Avenue Victoria Saint-Lambert cncv.ca
0 Commentaires
Les bonnes tables se multiplient à Saint-Lambert. Parmi celles-ci, plusieurs proposent des menus issus des cuisines du monde. Autant de diversité culinaire au pied carré fait la joie des épicuriens qui aiment faire l’expérience de saveurs venues d’ailleurs. Elles nous arrivent de la Chine et du Vietnam. Elles ont choisi d’ouvrir leur restaurant non pas à Montréal, mais en banlieue. Voici l’histoire de deux entrepreneures audacieuses et passionnées : Dan Mao du Gyoka et Xuan Huynh, du restaurant Au Bon Sushi. Tout quitter et suivre son cœur Dan Mao ne sera jamais médecin. La jeune Chinoise qui avait pourtant terminé ses études universitaires et fait le serment d’Hippocrate caressait un tout autre rêve, celui d’ouvrir un restaurant, tout comme la plupart des membres de sa famille. Née dans la ville portuaire de Dalian, en Chine, Dan Mao n’avait que sept ans lorsqu’elle a mangé son tout premier poisson cru. La nourriture japonaise fut pour elle une révélation. Cette culture culinaire s’est solidement implantée dans sa ville natale où, pendant la seconde guerre, de nombreux Japonais se sont installés. « J’aime la nourriture chinoise de mon pays, mais je préfère de loin la nourriture japonaise », confie celle qui a vu plusieurs membres de sa famille installer leurs pénates au pays du soleil levant. La jeune femme quittera à son tour la Chine à l’âge de 21 ans pour suivre son mari aux États-Unis, jusqu’à ce qu’ils arrivent au Québec, en décembre 2015. Dans un restaurant japonais de Montréal où elle se déniche un premier emploi, Dan Mao fait la rencontre de deux cuisiniers aguerris : Steven Zheng qui avait travaillé dans un chic restaurant du quartier Manhattan, à New York et Jacky Chen qui avait fait ses classes à Toronto. Rapidement, le trio décide de s’associer pour ouvrir le restaurant Gyoka. Ils font le choix de s’installer à Saint-Lambert, pour sa clientèle curieuse, « ouverte sur le monde et la nourriture recherchée », se disent-ils. L’avenir leur donnera raison. La tendance izakaya Après de longs mois de rénovations, le restaurant Gyoka ouvre finalement ses portes en 2016. Avec son authentique décor japonais, la tendance des bistros nippons appelés izakaya se transporte sur l’avenue Victoria. « Nos chefs sont exigeants et travaillent avec les meilleurs ingrédients. Ici, nous n’utilisons pas de glutamate monosodique – aussi appelé MSG – fréquemment utilisé en cuisine asiatique », affirme Dan Mao. La restauratrice insiste sur l’importance de se démarquer, d’aller chercher le goût des aliments naturellement avec des arômes de fruits comme le pamplemousse et le citron. Ses partenaires en cuisine fabriquent toutes les sauces et les bouillons de leurs soupes. Aucun compromis n’est fait sur la constance et la qualité, jure-t-elle. « Lorsque les clients mangent et qu’ils sont heureux, je suis heureuse. Ils ont un respect pour la nourriture qu’on leur prépare. On essaie de faire de jolies présentations, car nos clients aiment la qualité, ils apprécient l’imagination et l’effort », observe la propriétaire. Dan Mao n’est peut-être pas médecin, mais elle soigne à sa façon des papilles et des palais. Elle s’émeut de voir un couple de clients octogénaires se tenir par la main. Elle aime voir les gens revenir dans son restaurant, essayer des plats et les entendre lui dire ce qu’ils apprécient ou ce qu’ils aiment moins. « C’est une belle clientèle. », répète-t-elle. Le sourire de « Madame Sushis »
À deux pas du Gyoka, se trouve le restaurant Au Bon Sushi. Sa copropriétaire, que les enfants surnomment « Madame Sushis », accueille les clients avec un large sourire et un thé bien chaud. Son vrai nom est Xuan Huynh. La restauratrice raconte avec fierté l’histoire du commerce qu’elle a ouvert il y a près de deux ans avec son mari, Kevin Tran, celui qui confectionne les sushis multicolores. Ils se sont rencontrés au restaurant Tokyo, à Montréal, où tous les deux travaillaient. Le jeune cuisinier apprenait à fabriquer les savoureux petits gâteaux de riz et de poisson cru, tandis que Xuan travaillait en salle, au service à la clientèle. Quelques années plus tard, lorsqu’ils ouvrent Au Bon Sushi, sur la rue Victoria, les deux entrepreneurs savent qu’ils ne sont pas les premiers en ville à offrir ce plat traditionnel japonais. « On sait qu’il y a beaucoup de compétition, mais je suis confiante, on est capables. On s’est dit : on va faire ce que l’on fait le mieux, confie la restauratrice. On travaille très fort, sept jours sur sept, et à date, les gens nous encouragent. » De Saigon à la Rive-Sud de Montréal Xuan Huynh est née au Vietnam, dans la ville de Saigon devenue Ho Chi Minh depuis la défaite du Vietnam du sud. Les vainqueurs l’ont ainsi rebaptisée afin de rendre hommage au dirigeant du même nom. Fille d’un père pâtissier, Xuan se souvient de la guerre en 1975, elle avait alors 4 ans : « Les gens courraient dans la rue sous les balles et moi aussi. Avec ma famille, on s’est caché dans le sous-sol d’une maison. On n’oublie jamais ça. » Comme des milliers de Vietnamiens, les parents de la jeune fille quittent leur pays afin d’offrir un meilleur avenir à leurs enfants. La famille Huynh débarque au Québec en 1983. « On nous avait dit qu’il faisait très froid ici, raconte Xuan. Ma mère nous avait acheté de gros chandails. Mais nous étions en juillet et il faisait 34 degrés. On a eu chaud ! », se souvient-elle en riant. Xuan a toujours travaillé en restauration. Elle vit à Saint-Lambert avec son mari depuis douze ans. Pour eux, le choix d’y installer leur commerce est venu tout naturellement. « J’aime Saint-Lambert, c’est une belle ville où l’on est proche de tout et les gens sont sympathiques. » Restaurant Gyoka 486 avenue Victoria Saint-Lambert https://www.gyokasushi.com/menus Restaurant Au bon Sushi 440 avenue Victoria Saint-Lambert http://www.aubonsushi.com Si vous entrez au Bistro Les Assoiffés, il est fort probable que vous trouviez Audrey Martineau-Dumas s’adonner à l’une de ses activités professionnelles préférée : la jasette. « J’aime jaser avec mes clients, même si je sais qu’il faut que je retourne dans mon bureau sinon le travail ne se fait pas. Le plus beau problème, c’est de trouver l’équilibre entre les deux », confie la jeune entrepreneure de 33 ans. Audrey est visiblement très attachée à Saint-Lambert, la communauté qui l’a vue grandir. « Comme tous les enfants d’ici, je suis passé par l’école des Saints-Anges, le Collège Durocher, le camp Minogami et le ski au Mont Sutton », blague-t-elle. À 19 ans, Audrey rejoint l’équipe de Max Dubois, à l’Échoppe des fromages, une véritable institution lambertoise. Elle y apprend à travailler fort en gang. « Ça m’a forgée », résume-t-elle. Pendant neuf ans, elle œuvre à l’Échoppe et fait la rencontre de son futur associé, Étienne Legault. « J’ai passé une bonne partie de la vingtaine à me demander ce que j’allais faire dans la vie, se souvient-elle. Je me disais : il faut absolument que je parte quelque chose ici, à Saint-Lambert. Je l’ai dit haut et fort à l’Échoppe. Et c’est Étienne qui a répondu à l’appel. » Un projet 100 % québécois Fin août 2014, les deux futurs associés se rencontrent à la salle de billard de Saint-Lambert, le seul lieu dans la ville qui ressemble à un bar où l’on peut se rassembler entre amis, ironise-t-elle. « On a commencé à discuter d’un projet d’entreprise. Étienne rêvait d’un bar de bières de dégustations, mais avec la loi Scott [1], c’est compliqué. Et un bar, ça coûte cher à ouvrir », explique Audrey. Plusieurs rencontres et quelques bières plus tard, le projet d’une boutique où l’on vend de la bière de microbrasserie québécoise prend forme. Offrir des produits locaux fait solidement partie de l’ADN des deux jeunes entrepreneurs. « Ça s’est décidé en une soirée. Nous étions dans le sous-sol chez Étienne avec nos portables et on s’est mis à écrire à toutes les microbrasseries du Québec en leur disant : salut, on a un projet…On a dû envoyer 45 courriels ! », raconte-t-elle en riant. Tout s’est enchaîné très vite. En octobre 2014, les associés louent un local dans l’ancien dépanneur Smat de la rue Victoria. Audrey a alors 28 ans et réalise qu’elle n’a pas encore prévenu ses collègues de l’Échoppe qu’elle quittait. La passion et l’audace
C’est en fouillant dans le dictionnaire qu’Étienne et Audrey trouvent le nom de leur entreprise. Ils sont tombés sur « assoiffé » en cherchant les synonymes d’un mot qui les définit bien : « Passionné ». Deux mois plus tard, en décembre, la boutique Les Assoiffés ouvre ses portes. Avec plus de 200 bières de microbrasseries québécoises, l’entreprise fait rapidement la preuve qu’il y a une place, à Saint-Lambert, pour des bières de dégustation. Audrey qui a toujours apprécié les vins et les fromages n’était pas une experte en bières, mais elle le deviendra en apprenant les styles, les levures et les fermentations. « Je n’avais jamais pensé devenir entrepreneure ! », se rappelle celle qui avait débuté sans les terminer, des études en ressources humaines à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM. Fille d’un père psychologue, Audrey aimait le côté psychologie et entrepreneurial des ressources humaines, mais pas son cadre rigide. « Je ne suis pas du tout le genre 9 h à 5. J’aime les horaires un peu pétés », avoue-t-elle. À force de travailler sans compter les heures, le succès se pointe et les projets s’enchaînent. Le 16 mars 2017, les deux jeunes entrepreneurs se lancent dans la restauration et ouvrent le Bistro Les Assoiffés, situé à deux pas de leur boutique, à laquelle s’était joint un troisième associé, Mathias. Fidèle aux valeurs de l’entreprise, la carte des vins du Bistro Les Assoiffés ne compte que des produits canadiens et québécois. Les bières et les alcools offerts sont fabriqués au Québec. Pour Audrey, avoir un restaurant, c’est la concrétisation d’un rêve. Comme en témoignent son éternel sourire et ses yeux bleus rieurs, tout semble simple pour cette attachante commerçante qui a visiblement trouvé sa voie. « La restauration, c’est des gros rushs de fatigue et des gros rushs de fun, confie la jeune femme qui travaille entre 50 et 70 heures par semaine. Le plus difficile c’est de savoir quand prendre des pauses sinon, tu ne vois plus le fun que t’as. » Ok, go ! on le fait ! Audrey se définit comme une « fille de gang » qui aime créer des familles et des noyaux forts. C’est dans cet esprit qu’elle a eu la charmante idée d’organiser des quiz dans son restaurant, chaque premier dimanche du mois. L’énergique entrepreneure adore démarrer des projets qu’elle surnomme affectueusement « ses bébés ». Elle accouchera d’ailleurs d’un troisième « bébé » puisque dès décembre 2019, date de leur cinquième anniversaire, l’entreprise Les Assoiffés brassera ses propres bières. « On commence par fabriquer trois bières, explique-t-elle. Notre brasserie est dans le quartier industriel de St-Hubert. Nous serons distribués dans plusieurs points de vente et chez nous bien sûr. Étienne a les idées et moi la motivation », lance l’entrepreneure qui ponctue ses anecdotes par cette phrase : ok, go ! On le fait ! « Nous avons la plus belle clientèle au monde. Je ne le dis pas pour flagorner. Les clients de microbrasserie viennent déguster des bières. On n’est pas parfait. Quand on fait des erreurs, ils nous excusent », conclut-elle. Bistro Les Assoiffés, 20 Prince-Arthur Quiz du dimanche - Chaque premier dimanche du mois Boutique Les Assoiffés, 540 avenue Victoria http://www.lesassoiffes.com [1] Saint-Lambert est la seule municipalité au Québec où les bars sont interdits grâce à une loi datant de la prohibition. À quoi ressemblerait votre ville idéale en 2035 ? C’est la question posée par les municipalités de l’agglomération de Longueuil à leurs citoyens et une vaste réflexion à laquelle les Lambertois ont été conviés. Et tant qu’à imaginer notre ville de demain, pourquoi ne pas demander à l’architecte de renom, Pierre Thibault, de rêver avec nous. Sa philosophie est toute simple : remettre les humains au cœur du développement urbain. « À Saint-Lambert comme ailleurs, il faut se demander quels sont les aménagements stratégiques qui vont procurer le meilleur bonheur citoyen au quotidien », explique l’architecte dont le travail est reconnu autant chez nous qu’aux États-Unis et en Europe. « Construire est l’un des actes les plus importants que peut poser une société parce qu’il marque une empreinte définitive sur le territoire… », peut-on lire sur le site web de l’architecte qui travaille au réaménagement de plusieurs municipalités dont Drummondville, Matane et Lac-Mégantic. Pour bien construire, Pierre Thibault insiste sur l’importance de réfléchir et de prendre le temps. Il est essentiel de faire un plan d’ensemble, travailler avec les élus, consulter et expliquer le projet aux citoyens. Ces étapes permettent de livrer un projet moins coûteux, mieux pensé et mieux reçu par la population, assure-t-il. « C’est fascinant d’aller à la rencontre des citoyens. À Drummondville, une ville tout à l’auto, on a développé un quartier, avec un milieu de vie plus dense, à dix minutes de marche de tous les services, raconte-t-il. On a travaillé avec un groupe d’élus, on a fait une présentation publique au centre des congrès. Plus de 500 personnes se sont inscrites en plus de ceux qui nous suivaient sur Facebook en direct. Et on a eu aucun commentaire négatif ! » Le grand potentiel de Saint-Lambert Saint-Lambert est la 6è ville du Québec où il fait bon vivre, selon le magazine canadien Money Sense et serait le meilleur endroit pour y développer un réseau d’amis véritables, indique un sondage Léger mené sur le rapport des villes au bonheur. Comment maintenir les acquis et améliorer la qualité de vie ? Les meilleures idées ne sont pas les plus coûteuses, répète souvent le professeur à l’École d’architecture de l’Université Laval. Un réseau cyclable, un grand circuit piétonnier, un marché public, des lieux qui favorisent la rencontre et l’échange. Ces éléments procurent un bonheur citoyen à des milliers de personnes qui en profiteront pendant les vingt ou cent prochaines années, plaide ce créateur contemplatif. « Saint-Lambert a de grands potentiels. Comment tirer profit de sa proximité avec le fleuve et imaginer un parcours ? Il faut faire une étude du littoral de la ville et bonifier notre accès au fleuve. Dans une perspective minimaliste, on fait un plan d’ensemble de tout le littoral, pas seulement sur un ou deux ans, mais sur quinze ans. » Lorsqu’il travaille avec une ville, Pierre Thibault évalue différents scénarios et analyse les meilleurs exemples. Trop souvent, nous avons tendance à faire des aménagements où le bien-être n’est pas la préoccupation numéro un, déplore celui qui a conçu l’abbaye Val Notre-Dame des moines cisterciens située à Saint-Jean-de-Matha. « Il y a un désir de plus en plus grand de rester en santé et de marcher. On veut faire nos 10 000 pas tous les jours et on se demande si un déplacement peut se faire à pied. Une population en santé coûte moins cher.»
Éviter les « petits Manhattan » Pierre Thibault prône une densité douce et se dit critique d’un certain modèle de densification qui tend à recréer des « petits Manhattan » avec des immeubles aux multiples étages. « Vivre dans une tour ne permet pas de vivre en relation et malgré tous les réseaux sociaux du monde, il y a encore beaucoup de solitude. Lorsque l’espace public est bien pensé, il favorise l’interaction et la rencontre entre les gens, note-t-il. Dans une ville dense comme Paris, il n’y a pas un immeuble de plus huit étages, c’est agréable d’y marcher et pourtant, ils ont moins d’espace que nous. Au Japon, on n’a pas le droit de faire de l’ombre au voisin. À Tokyo, on voit peu d’immeubles plus haut que cinq ou six étages. » Travailler avec les élus Pierre Thibault profite de toutes les tribunes qui lui sont offertes pour proposer sa collaboration aux élus qui le souhaitent afin de les inviter à parler d’aménagement urbain. Élaborer un plan de conception de l’espace public représente le coût-bénéfice le plus important que l’on puisse faire, juge-t-il. « Investir dans un plan d’ensemble ce n’est pas cher par citoyen pour savoir quoi faire pour les prochaines années. Les élus ne sont pas là pour réaliser deux ou trois projets, mais pour faire en sorte que l’addition de toutes leurs interventions aura une valeur durable », pense-t-il. Parmi les réalisations de l’Atelier Pierre Thibault, on retrouve notamment le Musée d'Art contemporain de Baie-Saint-Paul, la Villa du Lac du Castor, l’abbaye Val Notre-Dame, le Théâtre de la Dame de Cœur et l’édifice de la Fondation Jean-Pierre Perreault. L’architecte qui a été professeur invité au MIT à Boston, préside actuellement Le Lab-École, un OBNL qu’il a cofondé avec Pierre Lavoie et Ricardo Larrivée, et dont la mission consiste à réunir les expertises multidisciplinaires pour concevoir les écoles de demain. « Je veux acheter cette toile-là, déclare un garçon de 10 ans à sa mère intriguée. J’ai 600 dollars à la banque », précise-t-il. L’enfant désigne une œuvre de l’artiste Olivier Roberge, exposée lors de la Foire d’art contemporain de Saint-Lambert (FAC). L’anecdote racontée par Michelle Roux Bordage, nouvelle directrice de l’événement, illustre à quel point il n’y a pas d’âge pour apprécier l’art. La FAC qui a lieu chaque automne depuis dix ans à Saint-Lambert se veut une célébration de l’art et de la création pour toute la famille. « Je l’aime d’amour cette exposition-là. Parce que c’est accessible, gratuit et de très haute qualité. C’est la démocratisation de la culture. Les artistes sont présents et parlent aux gens, ils expliquent leurs œuvres. Parce que oui, on a le droit de trouver une œuvre étrange », tranche-t-elle. Des œuvres qui font vibrer Les organisateurs de la FAC se disent fiers de l’événement devenu à la fois un tremplin et un diffuseur des œuvres de nombreux artistes émergents. Recrutés notamment parmi les finissants des programmes d’art visuels des universités Concordia, Laval et l’UQAM, ces artistes travaillent le verre, la fibre, la céramique tout comme les médiums plus classiques que sont le dessin, la peinture et la sculpture. Le comité de sélection de la FAC a ainsi évalué et choisi parmi 166 dossiers provenant d’artistes professionnels. Certains ont été référés par le regroupement des artistes en arts visuels (RAAV), d’autres sont des artistes autodidactes. Ce fut le cas d’André Dubois, un artiste Lambertois coup de cœur du public en 2013. « Nous ne sommes pas élitistes, nous cherchons des œuvres qui font vibrer les gens. C’est vraiment ça le critère, les choquer et les émouvoir », confie Jacques Sénéchal, directeur artistique de la FAC. Enseignant à la retraite et grand amateur d’art, monsieur Sénéchal est aussi un collectionneur passionné. Il se souvient avoir acquis sa première œuvre avec son épouse, il y a 48 ans. La maison du couple a depuis pris des allures de musée avec des œuvres trônant un peu partout. « Même dans la salle de bain ! », lance-t-il à la blague. Pour ses organisateurs, la FAC est aussi l’occasion d’acheter des œuvres originales qui touchent droit au cœur et traversent le temps. Il est d’ailleurs possible de faire de bonnes acquisitions sans se ruiner puisque le prix des œuvres d’art présentées ne doit pas excéder 2 500 $. « On veut créer une communauté de jeunes collectionneurs avec des œuvres accessibles et abordables, comme c’est le cas aux États-Unis et en Europe », explique le directeur artistique de la FAC.
Dialogue avec l’artiste Depuis ses débuts, il y a dix ans, la Foire d’art contemporain a reçu la visite de près de 30 000 personnes venues admirer, chaque année, les œuvres d’une trentaine d’artistes. Les élèves de 5èet 6èannée des écoles primaires de Saint-Lambert sont conviés à l’événement et transmettent l’invitation à leurs parents. Située au cœur du charmant centre-ville de Saint-Lambert, dans l’ancien bureau de poste, la FAC est une activité de réseautage entre le public, les artistes et les collectionneurs. L’espace est un peu restreint, mais les artistes trouvent que c’est chaleureux, assure Michelle Roux-Bordage, une amoureuse des arts diplômée en animation et recherche culturelle de l’UQAM. « C’est vraiment un dialogue entre l’artiste et les visiteurs », insiste la directrice en citant l’exemple d’une jeune visiteuse de onze ans, visiblement touchée par les autoportraits de Manon Maurios. » Cette année, en plus des créations de 31 artistes choisis par le comité de sélection, les visiteurs pourront voir des œuvres rares ou étranges rassemblées dans un cabinet des curiosités, une idée inspirée de ces espaces qui ont fait leur apparition à l’époque de la Renaissance, en Europe. La Galerie Noel Goyamark, exposera également ses bijoux et objets d’art contemporain. Le dimanche 6 octobre, le jury remettra une bourse de 2 000 $ aux artistes et dévoilera le prix coup de cœur du public pour l’artiste qui se méritera une bourse de 500 $. La FAC hors les murs Visiter la FAC, c’est aussi l’occasion de célébrer la rentrée culturelle en poursuivant l’expérience à travers les rues de Saint-Lambert et son musée à ciel ouvert (MAC). Une trentaine d’œuvres affichées sur les murs de certains commerces et restaurants nous invitent à admirer la beauté qui se déploie ici et là. Il est d’ailleurs possible de mieux de découvrir les multiples facettes riches et méconnues de la ville à travers ses attraits artistiques et patrimoniaux, en consultant le site 100% Culture Saint-Lambert. Pendant tout le mois d’octobre, les commerces de la ville exposeront eux aussi puisque les vitrines de six d’entre eux seront consacrées aux œuvres des artistes. Cette initiative est rendue possible grâce à la collaboration de la Corporation de développement économique (CDE), fière partenaire de l’événement. « On souhaite prolonger la FAC à l’extérieur de ses murs en donnant une vitrine aux artistes qui exposent en trois dimensions dans les commerces de la rue Victoria », explique Michelle Roux-Bordage. L’équipe de la FAC rêve que ce jeune événement devienne un incontournable sur la liste des amateurs d’art abordable et son populaire Affordable Art Fair (AAF), un promoteur de foires destinées au grand public amateur d'œuvres originales de qualité et à prix raisonnable. « On a plein d’idées, de projets, si ça se fait ça va être hot ! », promet la directrice de la FAC. Foire d’art contemporain de Saint-Lambert Du 3 au 6 octobre 2019, 81 Hooper, Saint-Lambert https://www.lafacdesaintlambert.com Pour soutenir l'événement - Soirée de financement VIP Le jeudi 3 octobre 2019 - Coût d’entrée : 50$ Performances d’artistes et dévoilement des œuvres en primeur « Regarde ça comme c’est beau, c’est un lieu exceptionnel ! », lance Jean-Pier Doucet en désignant la rue Victoria et ses terrasses bondées. Le producteur de Saint-Lambert en Fêtess’émerveille encore du site qui accueille ce festival de fin d’été depuis bientôt 44 ans. Jeune cégépien baba cool aux cheveux longs, Jean-Pier Doucet a fréquenté les premières fêtes de Saint-Lambert dans les années 1970. « J’ai connu la Fête au village ! Déjà à l’époque, c’était sympathique et communautaire. On ne sera jamais les Francofolies ou le Festival de Jazz, mais on offre des moments de plaisir comme on en retrouve dans un vrai festival. » Celui qui a produit les spectacles de la Fête nationale au Parc Maisonneuve entre les années 1992 et 2002 de même que le Festival d’été de Québec pendant trois ans, songeait à tirer sa révérence en 2014 lorsqu’il a été approché pour organiser les Fêtes de Saint-Lambert. « Je voulais ralentir et voyager. Mais Saint-Lambert, c’est ma communauté, j’y habite depuis le cégep, alors j’ai décidé de m’y investir », confie-t-il. Toujours plus loin Chaque année depuis cinq ans, le budget de Saint-Lambert en fêtes augmente. Jean-Pier Doucet se demande toujours comment amener l’événement un peu plus loin tout en s’appuyant sur les valeurs sûres, soit la programmation culturelle, les activités pour les enfants, la braderie des commerçants, l’animation de rue ainsi que le volet gourmand. « Le but, c’est d’amener toujours plus de gens au village et leur montrer notre magnifique milieu de vie », rappelle-t-il. Les trois scènes du centre-ville accueilleront des artistes variés. Cette année Cœur de Pirate, le rapper Québécois Loud, Sylvain Cossette avec des chansons des années 1980 de même que Brimbelle viendront charmer les publics de tous âges. « Il ne faut pas oublier les jeunes, ils sont la relève ! », plaide le producteur.
Saint-Lambert en Fêtesen est à sa 44è édition. Parmi les festivaliers, 36% sont des jeunes familles dont plusieurs parents qui ont connu l’événement alors qu’ils étaient enfants et qui reviennent aujourd’hui avec leurs tout-petits. L’an dernier, ces fêtes ont accueilli plus de 80 000 visiteurs dont plus de la moitié provenaient de l’extérieur. « Ce qui me fait le plus plaisir, c’est de me promener pendant le festival Saint-Lambert en fêtes au milieu de ce grand tintamarre, de voir que les rues sont pleines avec des ados, des familles et des poussettes. Là, je me dis : ok, mission accomplie »,raconte Jean-Pier Doucet. Les fêtes de Saint-Lambert Saint-Lambert en Fêtes Du 22 au 25 août 2019 http://www.saint-lambertenfete.com/index.html C’est l’une des bandes originales les plus vendues au monde. Lorsque les premières notes du film culte Saturday Night Feverse feront entendre le soir du 1er juin, dans le centre-ville de Saint-Lambert, les organisateurs du Festival Classica auront une fois de plus gagné leur pari, celui de rallier les adolescents, les milléniaux et les plus âgés autour d’un heureux mariage entre les musiques classiques et populaires. Classica nous a déjà fait le coup, notamment avec Pink Floyd et les Rolling Stones. Cette fois, l’Orchestre symphonique du Conservatoire de la Montérégie et le cœur Classica, sous la direction de Simon Fournier, réveilleront le John Travolta qui sommeille en chacun de nous. « Les Bee Gees et les hits discos des années 1980, c’était la grande époque où les cordes se mêlaient à la musique classique », se souvient Marc Boucher. Le directeur général de Classica ne s’en cache pas, lui et son équipe déploient beaucoup d’efforts pour plaire aux festivaliers de 12 à 35 ans. « Je pense que beaucoup de jeunes savent que pendant le festival, le samedi soir, c’est cool à Saint-Lambert », ajoute-t-il. Le classique, c’est aussi la musique des jeux vidéo, rappelle l’organisateur. Un kiosque sera consacré aux gamers. L’important pour les organisateurs est de développer une oreille et une curiosité pour la musique des grands orchestres. Partager la passion de la musique En créant Classica, Marc Boucher voulait redonner à sa communauté. Le chanteur d’opéra qui réside à Saint-Lambert depuis plus de vingt ans rêvait d’un festival de musique classique. « Je voulais partager la passion de la musique et créer quelque chose de pérenne. Saint-Lambert s’est imposée avec son centre-ville d’allure européenne, ses très nombreuses églises dans un si petit lieu offrent une acoustique intéressante », se disait-il. Depuis sa fondation en 2011, le Festival Classica a présenté plus de 300 concerts devant environ 320 000 personnes, ce qui en fait l’un des festivals de musique classique parmi les plus appréciés. L’an dernier, près de 60 000 festivaliers ont participé aux différents concerts gratuits et payants. « On travaille avec les meilleurs artistes de la relève, nos musiciens d’ici sont fantastiques et nous n’avons rien à envier aux grandes écoles européennes », confie Marc Boucher. Le directeur de Classica voit grand et rêve que son festival se hisse jusqu’au statut d’événement majeur des grands festivals de musique. « J’aimerais que l’on dépasse 100 000 visiteurs, soyons fous 250 000 ! », avance-t-il.
Le thème du Festival Classica « De Berlioz aux Bee Gees » souligne aussi cette année le 150e anniversaire du décès du célèbre compositeur Hector Berlioz. Festival Classica Du 24 mai au 16 juin 2019 Voir la programmation complète au : https://www.festivalclassica.com Saint-Lambert est plus qu’une jolie banlieue, c’est un lieu où l’art de vivre se façonne grâce au travail acharné d’hommes et de femmes passionnés qui font de ce village urbain l’un des trésors exceptionnels de la Rive-Sud de Montréal.
La Corporation de développement économique de Saint-Lambert (CDE) est fière de lancer un blogue qui parle de vous, citoyens, commerçants, consommateurs et investisseurs. Dans ce premier billet, nous vous proposons une rencontre avec Vincent Trudel, président de la CDE, ardent défenseur de l’achat local et de tous ces commerces qui font rayonner la ville bien au-delà de ses frontières. Le devoir de soutenir nos commerçants Puissants moteurs de vitalité économique, les commerçants contribuent à la qualité de vie d’une communauté de même qu’à la valeur foncière de leurs maisons. Parfois mal menés, ces entrepreneurs devraient plutôt être soutenus, appréciés et encouragés, croit le président de la Corporation de développement économique de Saint-Lambert (CDE). « Avant d’aller magasiner un article ou un service à l’extérieur de la ville, il faut tous se demander si on ne pourrait pas le retrouver chez nous, dans les quatre zones commerciales de Saint-Lambert », affirme Vincent Trudel. Le président de la CDE souhaite que les citoyens prennent davantage conscience des risques économiques que prennent ces gens qui investissent à Saint-Lambert. « Un commerçant paie des taxes, maintient une infrastructure et des salaires en plus de contribuer à la vitalité d’une artère commerciale. Soutenir nos commerçants, c’est plus qu’une responsabilité sociale, c’est un devoir », tranche-t- il. C’est en écoutant certaines critiques à l’endroit des commerçants lors d’un Conseil municipal en 2015 que Vincent Trudel a décidé de s’impliquer. « Je trouvais injuste que l’on s’en prenne aux commerçants. Certains passent la journée dans leur boutique, travaillent fort et contribuent à faire de notre ville ce qu’elle est. » Alors comment aider nos commerçants et nos gens d’affaires ? C’est la question qui hante la CDE de Saint-Lambert, une organisation créée par la ville et dont le conseil d’administration est composé de treize personnes, des bénévoles tout comme son président. « La nouvelle réalité économique, c’est que nos commerçants se battent contre le Dix30 et le commerce en ligne, poursuit Vincent Trudel. Si notre centre-ville se vide et que Saint-Lambert perd 10-12 commerces, c’est la vitalité économique de la ville qui en souffrira. Ce qui se passe sur la rue St-Denis à Montréal, est-ce que c’est ça qu’on veut ici ? Moi non ! » Trouver de tout, ou presque, à Saint-Lambert La CDE doit jouer un rôle de catalyseur sans s’éparpiller, sans se prendre pour un département de la culture ou des loisirs, croit son président. La mission de la CDE est de supporter le développement économique et commercial de Saint-Lambert dans la mesure de ses moyens. Avec un budget annuel de 300 000 $, la CDE évalue à 5,7 millions $ le retour sur l’investissement, soit le montant des taxes que paient les commerçants. La CDE a également le mandat de soutenir Saint-Lambert en Fête, l’organisme chargé de mettre en place les fêtes de Saint-Lambert, un rendez-vous apprécié des citoyens et dont les retombées économiques sont importantes pour la majorité des commerçants. « Saint-Lambert a tout ce qu’il faut pour attirer le commerce de proximité, martèle Vincent Trudel. Il faut créer les conditions favorables pour que les gens retiennent que faire un tour à Saint-Lambert est une expérience enrichissante », conclut-il. |
Saint-Lambert Village Urbain
Pour tout savoir sur les places d'affaires locales de Saint-Lambert ! Archives
Novembre 2021
Categories |